Tincourt-Boucly est une commune française située dans le département de la Somme, en région
Hauts-de-France.
À quelques kilomètres à l'est de Péronne, Tincourt-Boucly est un village rural accessible au niveau
routier par la route départementale n° 6. Il occupe le fond et les deux versants de la vallée de la
Cologne.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France
(ligne n° 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne n° 49, Péronne - Roisel -
Saint-Quentin).
Tincourt-Boucly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens
de la grille communale de densité de l'Insee.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la
couronne. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000
habitants.
Histoire
La commune de Tincourt, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Boucly
et prend le nom de Tincourt-le-Boucly puis celui de Tincourt-Boucly.
Boucly a possédé un château-fort ; le roi de France, Philippe-Auguste en a été le seigneur
Une mairie-école est construite sous le mandat du maire Elysée Caffart, en 1886.
L'ancienne gare de Tincourt-Boucly
Tincourt-Boucly a possédé une gare sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, portion comprise entre
Péronne et Roisel ; la gare la plus proche était celle de Cartigny en direction de Péronne et celle de
Marquaix-Hamelet vers Roisel.
Ouverte en octobre 1873 d'abord à voie unique, doublée en 1908, cette ligne a cessé d'être exploitée dans
les années 1970. Le tracé est aujourd'hui un sentier de randonnée " La voie verte" ; la gare est devenue
une salle communale.
Première guerre mondiale
Le village a subi les combats de la Première Guerre mondiale. Tincourt Boucly échappe à la destruction
totale durant le premier conflit mondial bien qu'étant située dans une zone de combats intenses en
territoire d'occupation allemand. Elle doit cette issue particulière au regard du sort qu'ont connu les
autres communes du canton de Roisel au fait qu'elle a servi de lieu de regroupement pour les populations
environnantes.
Notamment, une grande partie des roiseliens s'y réfugie. Cinq cents personnes y campent : une centaine
d'Hervilly, autant de Jeancourt. Deux cent huit habitants de Roisel sont amenés à Tincourt Boucly le 4
mars 1917 par l'armée allemande.
Le village est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le 27 octobre 1920.
Seconde Guerre mondiale
Le 9 novembre 1944, lors des combats de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le bombardiuer américain
B17 J 42-51226 du 36th Bomb squadron, s'écrase dans la commune.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans
la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées
annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle,
concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les
communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est
réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles
estimées par interpolation ou extrapolation17. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant
dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006.
En 2019, la commune comptait 346 habitants, en diminution de 7,49 % par rapport à 2013
Culture locale
Église Saint-Quentin, toute en brique, à Tincourt.
Chapelle Saint-Omer à Boucly, toute en pierre.
Oratoire à la Vierge à Boucly. Il a été construit à la suite d'une mission, avec des pavés de
grès.
La « voie verte », itinéraire de randonnée qui reprend le tracé de l'ancienne voie de chemin de
fer.
Le Nouveau cimetière britannique, mis en place et utilisé jusqu’en septembre 1919. Après
l’armistice, il accueille les tombes des soldats enterrés
sur le champ de bataille ou dans de petits cimetières français et allemands de la région.
Actuellement géré par le CWGC, 2 139 soldats y reposent dont 1 649 britanniques, 229 australiens,
152 allemands, 58 chinois, quelques sud-africains et indiens.